Monthly nr 6

June 2005


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Content of June 2005



Objets Volants Non-Identifiés: Mythe ou réalité…

Par Marc ANGEE, Ingénieur Divisionnaire du Contrôle de la Navigation Aérienne

Depuis l’aube de l’humanité, l’Homme a toujours été émerveillé par le ciel, source de mystères insondables. Tous les passionnés du ciel et de l’espace que nous sommes, ne font que poursuivre ce rêve primordial et notre connaissance de cette frontière ultime a fait d’énormes progrès en quelques décennies. Ce ciel qui nous est si cher et si familier, croyons-nous, contient pourtant encore de nombreux mystères. De tout temps, des phénomènes aériens étranges ont intrigué les Hommes. Lorsque ces derniers ne pouvaient les comprendre, ils les attribuaient à des causes divines, mythiques, insondables…


Détail de la fresque du monastère
de Dejani au Kosovo, datée de 1350

 


A gauche: détail de la toile de Filippo Lippi
(1406-1496), ou Domenico Ghirlandino, "La Vierge
et St.-Jean enfant", conservé au Palazzo Vecchio,
un homme et son chien observent attentivement un objet sombre semblant émettre des rayons lumineux.


Il y a plus de 15.000 ans avant JC,
dans les grottes du sud-ouest de la France, des hommes préhistoriques ont dessiné
tellement d'objets curieux, que les
paléontologues ont dû dresser un catalogue des représentations au moment de leur découverte. Mais depuis que l'hypothèse
d'une liaison avec la vision d'OVNI
a été faite, plus personne n'en parle,
sujet tabou ! Ces représentations peuvent être vues dans les grottes de Cougnac et de Pech Merle danls le Lot, des Combarelles en Dordogne ainsi qu'à Altamira en Espagne.

Les chroniques historiques (http://www.ldi5.com/ovni/histovni.php) rapportent de nombreux phénomènes étranges. La plupart d’entre eux peuvent certainement trouver une explication dite rationnelle (http://www.ldi5.com/ovni/natconf.php), c'est-à-dire conforme avec nos connaissances actuelles, comme par exemple les aurores boréales, les divers phénomènes de réfraction ou de diffraction de la lumière solaire ou lunaire, les nuages lenticulaires ou encore des confusions avec divers aéronefs atypiques.


Exemple de nuage lenticulaire
caractéristique d'une méprise
avec une soucoupe volante

Depuis toujours de nombreux témoins disaient avoir vu des pierres tomber du ciel. « Idiotie totale ! Tout le monde sait bien qu’il n’y a pas de pierres dans le ciel ! Les pierres retrouvées n’étaient que des roches qui avaient tout simplement été frappées par la foudre, voyons, c’est évident ! »

Il aura fallu attendre 1806 pour qu’un scientifique daigne prêter attention aux nombreux témoignages de ces pierres du ciel. Biot se rendit sur place à l’Aigle, à l’endroit même en France où se situe le VOR LGL, point tournant important au nord-ouest de Paris. Cette curiosité, cette audace, lui permettront de graver son nom dans l’histoire. Il est en effet le premier à avoir effectué une étude scientifique, il a été l’inventeur des météorites ! Depuis, plus personne ne se moque d’un témoin qui décrit une rentrée atmosphérique. Il n’y a toujours pas de pierres dans le ciel, mais il y en a dans l’espace intersidéral et les effets gravitationnels au sein du système solaire font que certaines de ces roches pénètrent l’atmosphère terrestre et y sont consumées. Grâce à l’étude des météorites, les scientifiques ont pu améliorer nos connaissances sur le système solaire.




Exemple de rentrée atmosphérique

Comme pour les pierres du ciel, des témoins ont rapporté lors de violents orages des boules de feux au comportement quelquefois totalement irrationnel (par exemple traversée d’un vitrage sans destruction de celui-ci). La foudre en boule a été raillée pendant des siècles. Il faudra attendre les années 70 pour qu’enfin quelques scientifiques daignent s’intéresser au phénomène. Les témoins sont crédibles, ils n’ont aucun intérêt au canular - explication simpliste permettant de s’abstenir de tout questionnement susceptible de remettre en cause nos croyances si bien établies. Aujourd’hui le phénomène est reconnu par la communauté scientifique. On étudie la foudre en boule (http://www.ldi5.com/geo/boule.php) en laboratoire. Mais jusqu’à ce jour aucune théorie n’a fait l’unanimité et l’origine ainsi que le comportement de ces plasmas demeurent mystérieux. Mais on ne peut trouver que si l’on cherche ! Et la recherche avance… seulement si l’on accepte d’enlever ses œillères…



Une des très rares photos de foudre en boule

Dans les années 50, les premiers pilotes de Jets, les pionniers de la tropopause, ont rapporté des phénomènes curieux au-dessus de certains gros cumulonimbus tels que des flashs, des feux d’artifice fugitifs… On s’est moqué d’eux. « Ils avaient tout simplement été le jouet d’illusions d’optique ! Ce n’était et ce ne pouvait être qu’un reflet des éclairs dans le nuage ! C’est évident voyons ! »

Un peu moins de cinquante ans plus tard, en 1994, un pilote de la NASA en mission scientifique dans un orage dégage par le sommet, la turbulence étant vraiment trop forte. Il n’a pas le temps de couper sa caméra qui continue de filmer. De retour au sol après cette périlleuse mission, on découvre le film. On y voit un véritable feu d’artifice au-dessus d’un cumulonimbus ! Ce feu d’artifice est phénoménal, il monte jusqu’à la ionosphère ! On venait de découvrir les «Blue Jets». Depuis, on a identifié plusieurs phénomènes jusqu’alors totalement inconnus, sauf des pilotes qui les avaient vu !... Et qu’on n’avait pas entendu…

Les scientifiques ont jusqu’à maintenant classifié les « Elfes », les « Blue Jets », les « Farfadets », les « Trolls » et des rayonnements gamma difficiles à cerner. Les scientifiques ont dû réviser entièrement leurs théories sur les échanges électriques de notre planète. Nos connaissances sur l’activité électrique de notre atmosphère ont fait d’immenses progrès. Que de temps perdu, si au lieu de se moquer des professionnels qui rapportèrent ces témoignages en toute sincérité, on avait enquêté et poursuivi les investigations…( en fait les premiers rapports d’observation au sol de ces TLE - Transient Luminous Events [http://www.ldi5.com/geo/sprite.php] - datent de 1886, et le premier enregistrement vidéo date de 1989). Ironie du sort, les scientifiques demandent maintenant aux pilotes de rapporter leurs observations en ne manquant pas de préciser : « pas d’OVNI SVP !!! »

Exemple de "farfadet" ou "sprite"

Le mot tabou est lâché ! OVNI, Objet Volant Non-Identifié…en anglais UFO, Unidentified Flying Object. Les OVNI sont ridiculisés depuis plus de cinquante ans maintenant. « Tout le monde sait bien que cela ne peut pas exister ! Ce ne sont que des canulars, des plaisanteries de potaches ou bien des mystifications frauduleuses. C’est un effet secondaire de la guerre froide, d’ailleurs depuis on en entend plus parler ! » (ce qui est totalement mensonger évidemment). « Tous les témoignages rapportés ont pu être expliqués par les scientifiques comme étant des méprises avec des phénomènes naturels ou artificiels bien connus des savants ! » « Tous ceux qui prétendent le contraire sont des escrocs », a même déclaré un célèbre astronome français. Quand on a des œillères on a également la mémoire courte…et surtout des idées fausses… Alors, si vous avez l’occasion d’être confronté à un irréductible « rationaliste » qui se gaussera de vos interrogations sur ce phénomène, demandez-lui de vous expliquer ne serait-ce que l’un des trois exemples suivants :

1 - Trans-en Provence : en 1981, un OVNI ovoïde de 2,5 m de diamètre se pose sur une terrasse et redécolle silencieusement. Les traces au sol permettent une analyse mécanique, thermique et électromagnétique. Aucune technologie humaine connue ne permet de reproduire ce qui s’est passé ! Les seuls arguments des sceptiques consistent à nier l’authenticité du cas (les prélèvements ont pourtant été effectués par la gendarmerie nationale). Les études sur les échantillons végétaux ont été effectuées par le Pr Bounias qui subira les foudres de la communauté scientifique, il sera même accusé de fraude ! Il est plus aisé de nier que d’expliquer l’inexplicable… (Voir Note Technique du GEPAN N°16 - http://www.ldi5.com/ovni/sepra/nt16.php)

2 - Au début des années 80, dans la vallée norvégienne d’Hessdalen, les habitants rapportent jusqu’à une vingtaine d’observations d’OVNI par semaine. Malgré la récurrence et l’importance du phénomène, aucun scientifique ne daignera se déplacer « puisque les OVNI ne peuvent exister ». Face à l’ampleur du phénomène, ce sont les dirigeants politiques qui soutiendront la formation du PROJET Hessdalen, (http://www.hessdalen.org) deux ans après les premières observations. On prend des photos, des films, des mesures diverses… Mais le mystère demeure. Les scientifiques norvégiens lancent alors un appel à la communauté internationale. On aurait apprécié que nos « brillants astronomes » qui sont capables de tout expliquer se rendent alors sur place pour résoudre l’énigme. Mais, rien… Le sujet est beaucoup trop sulfureux et le risque est gros d’avouer son ignorance. Il faudra attendre l’année 2000 pour que des scientifiques italiens (http://www.itacomm.net) aient le courage de travailler en coopération avec leurs collègues norvégiens. Aujourd’hui, tout ce que l’on sait concernant ces phénomènes lumineux c’est qu’il s’agit de plasmas qui orbitent autour d’un barycentre invisible lorsqu’ils sont multiples. On ne connaît toujours pas leur origine.

Exemple de lumière "d'Hessdalen"

3 - Il aura fallu près de vingt ans au GEPAN/SEPRA du CNES pour recueillir un cas visuel/radar (ce qui montre la difficulté de recueillir de bons cas d’observation). En 1994, lors d’un vol Nice-Londres à bord d’un Airbus A-320, le Cdt Duboc et son équipage observent, près de Coulommiers – CLM à l’est de Paris, un OVNI rouge sombre de forme lenticulaire de la taille d’un paquebot qui va se « dématérialiser » une minute plus tard. Les radars primaires de l’Armée de l’Air vont enregistrer la trajectoire d’un écho inconnu à proximité de l’avion pendant 50 secondes. Les sceptiques qui n’ont peur de rien, expliqueront qu’il s’agissait tout simplement d’un « Guppy » ! Un « Guppy» (avion cargo quadriturbopropulseur chargé de transporter les pièces d’airbus vers les chaînes de montage) volant au FL 350 à l’insu des contrôleurs civils et militaires de manière furtive, chacun appréciera…(Les B-2 et autres F-117 n’ont qu’à bien se tenir !) Un astronome déclarera publiquement que ce n’était rien d’autre qu’un plasma ! Extraordinaire ! Un plasma de près de 200 m dont on ne connaît pas l’origine et qui, fait incroyable, au lieu d’absorber les ondes radars, les réfléchit… On n’arrête décidément pas le progrès !

Ce phénomène pose donc clairement un problème de sécurité aérienne…

Alors essayons d’étudier sans à priori ce phénomène si controversé. Afin de ne pas préjuger de la nature du phénomène, nous le nommerons selon la terminologie du GEPAN/SEPRA (http://www.ldi5.com/ovni/sepra.php), service du CNES de Toulouse (le Centre National des Etudes Spatiales), c'est-à-dire PAN (prononcer « Panne »), Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés, en anglais : UAP Unidentified Aerial Phenomena ou encore AAP Anomalistic Aerial Phenomena.

Aux Etats-Unis d’abord, puis en URSS, en France et maintenant dans plusieurs pays d’Amérique du sud, des organismes d’état (http://www.ldi5.com/ovni/recherche.php) se sont penchés sur ce phénomène, sans compter les centaines d’associations (http://www.ldi5.com/ovni/asso.php) d’amateurs tout autour du globe. Les résultats sont là, et en dépit d’une certaine propagande politico-scientifico correcte, les divers catalogues d’observations sont convergents : ils montrent qu’entre 10 et 20% des témoignages ne trouvent pas d’explications rationnelles (le reste s’explique majoritairement par des rentrées atmosphériques mais il demeure un fort pourcentage de cas pour lesquels le manque d’informations ne permet pas de trancher).

En Amérique du nord, différents « projets d’étude » se sont succédés et ont tous abouti à une déclaration de non-existence du phénomène… ou plutôt de non risque pour la sécurité nationale… Ce qui est bien différent… Mais qui s’en soucie… La cause était définitivement entendue, il n’y avait rien… Sauf pour celles et ceux qui se sont donné la peine de lire entièrement ces rapports d’experts. En effet, on y apprend qu’en fait, de nombreuses observations n’ont pas trouvé d’explication et que de nombreuses théories pour les « expliquer », les « démystifier » ne tiennent absolument pas la route. Elles sont ridicules et ont poussé par exemple l’astronome Allen Hynek, conseiller de l’US Air Force, à démissionner avec fracas. Mais il est tellement plus simple de se contenter de la conclusion officielle et de paraître ainsi sérieux et rationnel, cela donne un sentiment de supériorité et permet de reléguer les « croyants » au mieux, au rang de superstitieux, au pire à de dangereux membres de sectes qu’il faut combattre.

Alors, les ufologues ne sont-ils que de doux illuminés, courent-ils après des chimères ?

Tous ceux qui ont été témoins savent, pour eux le doute n’est plus permis. Parmi eux, contrairement à une légende tenace entretenue par les média, se trouvent des gens extrêmement compétents y compris des scientifiques, qui, parce qu’ils ont le courage de s’attaquer à un sujet tabou, se trouvent de fait rejetés par la communauté scientifique et ils ont rarement accès aux média pour s’expliquer. On préfère en effet inviter quelques farfelus qui feront bien rire le public ; rien ne vaut un bon divertissement plutôt qu’une émission sérieuse qui pourrait jeter le trouble dans l’esprit des masses qui risqueraient alors de s’affoler et de crier à la conspiration. Ces dernières années, seule la chaîne culturelle franco-allemande Arte a consacré en 1996, dans une émission sérieuse composée quasi exclusivement de scientifiques (français, belges et allemands) et de quelques journalistes, un « Thema spécial OVNI » sur ce sujet. Leur conclusion unanime est que le phénomène mérite qu’on s’y intéresse. Mais depuis… Plus rien…

Pourtant il y a eu le Colloque de Pocantico (http://www.ldi5.com/ovni/pocan.php) favorable à l’étude officielle des PAN, le Rapport COMETA (http://www.ldi5.com/ovni/cometa.php) qui considère pleinement l’hypothèse extraterrestre pour certains PAN ou encore le « Disclosure Project » du Dr Greer regroupant de très nombreuses personnalités civiles et militaires témoignant de leurs observations et réclamant la levée du secret entourant les PAN (http://www.disclosureproject.org et en français : http://disclosure.free.fr).

Alors, y a-t-il conspiration ? Nul doute que de nombreuses autorités ne cherchent pas à faire éclater la vérité sur un phénomène qui demeure mystérieux, ce n’est pas pour autant qu’une organisation mondiale occulte nous cache tout. L’explication tient certainement plus simplement à la nature humaine et elle n’est pas exclusive au domaine de l’ufologie (c’est ce que, modestement, je tente de montrer dans mon site Internet « Les Découvertes Impossibles » - http://ldi5.com). Plus une découverte est susceptible de remettre en cause nos certitudes, plus nous résistons à ce changement de paradigme, c’est tout simplement humain et l’ironie veut même que de nombreux « hérétiques » scientifiques se transforment à leur tour quelquefois en inquisiteurs farouches ; ils sont tout simplement humains et faillibles comme tout un chacun.

Parmi les grands organismes étudiant scientifiquement les PAN, nous avons déjà cité le GEPAN/SEPRA du CNES en France, dirigé par M. Jean-Jacques Vélasco ( qui a publié un livre intitulé « OVNI, l’évidence » dans lequel, courageusement, il nous livre ses conclusions après plus de trente années d’études - http://www.ldi5.com/news/jjv_ovni.php). Le SEPRA travaille en collaboration avec les différents corps de l’Armée française, la Météo ainsi qu’avec l’Aviation Civile. Il est ainsi demandé aux pilotes et aux contrôleurs de rapporter leurs observations, soit directement sur la fréquence quand le trafic le permet, soit à l’aide du formulaire que l’on peut trouver dans les AIP France ENR-1.1-16 à 18. Tous les jeunes contrôleurs aériens français reçoivent au cours de leur instruction à l’ENAC à Toulouse une formation spécifique dispensée par le responsable du SEPRA. Ils sont donc parfaitement informés sur le sujet et croyez-le, c’est pour la majorité d’entre eux une réelle surprise que d’apprendre que le sujet est sérieux et mérite une attention particulière.

Aux USA, le NARCAP (http://www.narcap.org) dirigé par le Dr. Richard Haines (retraité de la NASA) a toute autorité (par la puissante FAA) pour recueillir les témoignages des professionnels de l’aéronautique. Le NARCAP publie sur son site Internet divers documents et rapports relatifs à la sécurité aérienne. Cela va du trouble de l’attention des équipages induit par une observation insolite, en passant par les perturbations électro-magnétiques ayant une influence plus ou moins directe avec la bonne conduite de l’appareil, jusqu’au risque de collision !

Le sujet est donc sérieux. Faut-il pour autant s’alarmer ? Bien évidemment non ! Pour réel qu’il soit, le phénomène reste extrêmement rare et fugitif, difficile à cerner… Ce qui rend son étude d’autant plus difficile, et ce qui décourage de nombreux chercheurs… Ce que l’on peut comprendre (http://www.ldi5.com/ovni/sci.php).

Mais comment peut-on étudier un tel phénomène, à la fois multiple et complexe ? S’agit-il :

  • De véhicules extra-terrestres ?
    Engins d’apparence métallique et laissant des traces au sol.
  • De prototypes militaires secrets ?
    Le projet Aurora, le TR-3B, par exemple. Mais, s’il s’agit de prototypes, démonstrateurs de nouvelles technologies, encore faudrait-il
    s'assurer qu’ils soient compatibles avec la science et les connaissances d'il y a au moins cinquante ans.
  • De manifestations géo-atmosphériques encore inconnues ?
    Les lumières de la vallée d'Hessdalen ou bien les lumières accompagnant les tremblements de Terre pourraient se classer dans cette catégorie.
  • De manifestations paranormales ou émanant d'un univers parallèle ?
  • D’anomalies spatio-temporelles ?
  • Etc… le domaine des hypothèses reste ouvert…

Répondre à toutes ces questions est bien difficile et en tout état de cause on ne trouvera de réponse que si l’on cherche… Et pour chercher, il faut se défaire de ses œillères, avoir un esprit ouvert et sans à priori. Cette recherche nécessitera la collaboration de tous, des nombreux organismes officiels et des diverses associations. Il faudra pour commencer respecter les témoins et les encourager à faire une déposition officielle.
Vous pourriez vous-mêmes devenir un jour un observateur privilégié…

Marc ANGEE
Ingénieur Divisionnaire du Contrôle de la Navigation Aérienne

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De l’insignifiant à la soucoupe volante

Par Jean-Philippe Dain


Si, comme l’écrit le philosophe Clément Rosset (1), les soucoupes volantes signalent un ailleurs fondamentalement tributaire d’une non coïncidence avec l’ici, les insolites photographies de George Adamski vont quelque peu contrevenir à cette fonction en faisant émerger dans le réel ce qui n’appartenait pas à notre monde.
C’est à la fin de 1949 que cet américain d’origine polonaise réalise ses premières photographies. Il s’agit là des prémisses d’une intense activité qui, à la fin de 1951, se traduira par une demi-douzaine d’images qu’il jugera dignes d’être conservées.


Que montrent-elles ? D’abord d’insignifiantes formes blanches se détachant sur fond de Lune, puis, plus tard, des silhouettes oblongues, et enfin, en 1952, ce qui semble constituer l’aboutissement de sa production photographique : la « soucoupe volante vénusienne ». Il y aura aussi celles censées être prises de l’intérieur d’une soucoupe volante qui seront publiées dans son troisième ouvrage Inside the spaceship (2), lorsque ses rencontres avec les extraterrestres deviendront plus fréquentes.

Les photographies d’Adamski en offriront toujours plus jusque là. Toujours plus de détails et toujours plus près, jusqu’à ce qu’il nous parle de ses photographies ratées pour des raisons techniques et de ses images non faites. Ne pas montrer est impardonnable tant et si bien qu’Adamski se livrera à une véritable entreprise de sur justification pour expliquer ce défaut de visible. L’absence de photographies montrant les paysages saturniens est expliquée par les champs électromagnétiques générés par les vaisseaux de l’espace qui ont voilé les négatifs. L’absence d’image montrant sa défunte épouse réincarnée sur Vénus est, elle, justifiée par sa réticence à être photographiée.

Naissance d’un stéréotype
Si l’expression « soucoupe volante » ne désignait que la forme la plus répandue qui était attribuée aux ovnis jusqu’au début des années cinquante, l’imagerie et le discours adamskiste tend paradoxalement à résoudre la problématique non identification, et même à la dissoudre. En effet, les photographies d’Adamski sont, parmi les photographies d’ovnis (3) de l’époque, celles qui en montrent le plus.

Alors que celles prise par Paul Trent le 11 mai 1950 à McMinville (Etats-Unis), comme bien d’autres, ne laissent apparaître qu’une masse sombre, uniforme, et vierge de détails, les dernières photographies d’Adamski, elles, offrent au regard des objets discoïdaux surmontés d’un dôme où l’on peut voir hublots, « sphères d’atterrissage », et une multitude d’autres détails. Elles substituent au manque l’abondance et au doute la certitude.

En 1954, l’ingénieur Léonard Cramp proposait dans Space, Gravity and the Flying Saucers des dessins en écorché de l’intérieur de la soucoupe vénusienne. Plus de mystérieuses formes, mais un luxe de détails et des pièces auxquelles sont assignées des fonctions précises. Ce qu’il est advenu de l’imagerie adamskiste s’inscrit dans une progression guidée par une quête du visible. Après s’être rapproché de la soucoupe, on scrute son intérieur, on la radiographie.

En montrer davantage que les autres photographies, n’était-ce pas la condition sine qua non pour que le stéréotype puisse se forger en s’assimilant au vaisseau interplanétaire tel qu’on pouvait le rencontrer dès la fin des années quarante dans les bandes dessinées ?

Du visible à l’invisible
Mais avec Adamski, la photographie intervient au-delà son image par son intégration dans le récit. Le 13 novembre 1952, Adamski rencontre, pour la première fois, l’occupant d’une soucoupe volante. Après lui avoir annoncé son origine vénusienne et les motivations qui présidaient à sa venue sur Terre, l’être venu d’ailleurs demande à l’américain un film photographique en précisant qu’il le lui rendrait bientôt.

Le 13 décembre suivant, c’est le retour de la soucoupe qui vient se poster devant le domicile d’Adamski. Après avoir photographié l’engin, le film précédemment remis lui est restitué. La plaque photographique « prouvait que la soucoupe était bien celle que j’avais vue dans le désert (...) On peut deviner mon exaltation. Je connaissais de nouveau cet état de conscience supérieur où je me sentais à la fois vivre dans deux mondes différents », écrit Adamski pour décrire la scène.

Concrétisée par la plaque photographique, la photographie fait ici lien entre le monde terrestre et le monde extraterrestre. Elle se situe dans une perspective
religieuse qui n’est pas sans affinités avec l’une des fonctions autrefois dévolue à l’iconographie chrétienne orthodoxe qui devait permettre par le principe anagogique à l’âme des fidèles de s’élever vers les choses célestes.

Il y a bien là une fonction symbolique, au sens où l’entend Mircéa Elliade, qui semble d’autant plus pertinente quand on sait que le troisième ouvrage d’Adamski, Behind the flying saucers, procède à une réinterprétation de la Bible à la lueur de ses prétendus contacts avec les « frères de l’espace ».

Si la quête du visible qui transparaît au travers de la production photographique de George Adamski et ce qu’il en est advenu a pu rassasier bien des regards en proposant de montrer ce qui n’appartenait pas à ce monde, la mise à contribution paroxystique de la photographie dans le discours d’Adamski trahi l’insuffisance de ce surplus de visible, en même tant qu’elle le rend dérisoire. Ce sont deux conceptions radicalement différentes de l’image photographique qui se côtoient. L’une, se caractérise par la profusion, l’autre, relève de l’expérience mystique. L’invisible, qui échappe radicalement à toute représentation iconique, et a fortiori à toute photographie, n’est pas le non vu.


Notes
(1) (retour au texte) ROSSET, Clément , Le philosophe et les sortilèges, Paris, Minuit, 1985.
(2) (retour au texte) ADAMSKI, George, Inside the spaceship, Arco&Spearman, Londres, 1956). Trad. fr. HALLET (Marc) :
A l’intérieur des vaisseaux de l’espace, M. Moutet, Régusse, 1979.
(3) (retour au texte) Plus exactement, les photographies au sujet desquelles la presse et la littérature spécialisée ont prétendu qu’elles étaient des photographies d’ovnis.

Source : « paranormal-ondes.com »

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Le dossier OVNI, un demi siècle après Roswell

par Jean-Pierre Petit, ancien directeur de Recherche au Cnrs


Plus d’un demi-siècle s’est écoulé depuis que la première vague d’ovnis a défrayé la chronique sur notre planète, à la fin des années quarante. Peut-on faire un bilan et hasarder quelques hypothèses sur ce phénomène ? Ce qui est tout à fait étonnant c’est qu’alors que ce phénomène a été d’emblée planétaire, que se sont accumulés des centaines de milliers de témoignages, que des travaux scientifiques dûment publiés dans des revues scientifiques de haut niveau, à comité de lecture ( les miens ) ont établi un lien évident entre le phénomène et une authentique problématique scientifique, rien n’a été entrepris, à ciel ouvert du moins. Mais commençons par nous interroger sur ce que nous lisons dans des livres, dans la presse ou dans la bouche des scientifiques, des gens de médias, des politiques, des militaires ou de ceux qui s’intitulent «ufologues».

On peut dire que le niveau des réflexions est exactement le même qu’en 1975, plus d’un quart de siècle plus tôt. Envisageons les positions des différents groupes cités.

Le « discours ufologique » est d’une totale vacuité et absence de réel contenu analytique. Les ouvrages « ufologiques » sont au mieux des enquêtes de première ou de nième main. Les forums qui se consacrent au sujet sont emplis de palabres souvent agressifs.

L’immense majorité des scientifiques ne porte aucun intérêt au dossier. Tout simplement parce qu’un scientifique, de nos jours, est surtout préoccupé par son propre sujet d’étude ou de recherche et par sa carrière. Par ailleurs le traitement réservé aux quelques rares scientifiques de talent qui se hasardèrent à s’intéresser au sujet a un aspect fortement dissuasif. Au mieux, certains vous diront : - Qu’on amène un morceau de soucoupe volante sur ma table et alors …..

En règle générale ces gens ignorent tout du dossier, n’ont lu aucun livre sur le sujet, quel qu’en soit l’auteur. Ils ont sur cet ensemble de phénomènes des idées toute faites, bien arrêtées et parfaitement immuables. S’ils argumentent à propos d’éventuelles visites d’extraterrestres cela sera pour dire que les contraintes de la relativité restreinte ( croissance de la masse inertielle ) font que des croisière au-delà du dixième de la vitesse de la lumière sont difficilement envisageables et que, même pour arriver à ces vitesses ( sans parler du freinage en arrivant à destination ) il faudrait mettre en œuvre des énergies considérables et envisager des durées de voyage qui leur semblent d’emblée prohibitives. Quand aux observations, ils les classent sans que cela ne leur pose de problèmes, au rayons des mythes, des hallucinations et des affabulations. Ajoutons que la technologie contemporaine fait que nombres de phénomènes seraient de nos jours simulables, en créant par exemple une boule de gaz ionisée baladeuse à l’aide de deux lasers se croisant dans la haute atmosphère, qui se comporterait comme une onde de densité électronique, donc donnant l’illusion d’un déplacement supersonique sans création d’onde de choc. De même il est aujourd’hui possible de créer des hallucinations visuelles et auditives des sujets en agissant sur leur encéphale à l’aide de micro-ondes pulsées. Bref, pour la communauté scientifique le dossier ovni est clos ou appartient désormais à … l’histoire, est devenue une affaire relevant de la sociologie.

Les hommes politiques n’ont guère attaché d’intérêt au dossier OVNI en un demi siècle. L’un d’eux, qui vient de décéder, avait occupé les plus hautes fonctions et joué un rôle clé dans la création d’un service gouvernemental censé prendre en charge ce dossier avait déclaré il y a quelques mois : - De toute façon, la vague d’intérêt pour les ovnis est passée maintenant.

C’est une phrase très révélatrice qui montre que cet homme ne s’est jamais personnellement intéressé au sujet et n’était intervenu, sur demande du gouvernement, que pour créer une service dont le but essentiel était ( cela m’avait été dit par un responsable à l’époque de sa création ) de rassurer le public.

C’est fait. Le public est depuis longtemps rassuré, anesthésié, complètement démobilisé. Il suit, de loin en loin, les différents films qui traitent du sujet, comme « E.T . » ou « Mars attaque », « La Guerre des Etoiles », etc.

En résumé, le sujet OVNI est un sujet complètement « mort », quel que soit l’angle où on se situe. Pendant une dizaine d’années je me suis battu pour « accrocher » ce dossier à une problématique scientifique solide ( le vol hypersonique sans onde de choc grâce à la MHD ). Mes efforts ont été vains et j’ai définitivement abandonné ces recherches et ce domaine en 1986, il y a près de vingt ans. Durant la période 1975-1986 la priorité de ce qu’on peut appeler les « pouvoirs publics ( émanation des instances politiques et militaires ) était d’éviter avant tout que « le chat le sorte du sac », pour reprendre une expression d’origine anglo-saxonne. On sait maintenant, et nous le verrons plus loin à propos des Etats-Unis, que le préoccupation essentielle des militaires, et des politiques était de pouvoir extraire du dossier ovni quelque information ou idée nouvelle susceptible de déboucher sur des applications 100 % militaires.

De nos jours les « puces » ont fait leur apparition dans le public. Implantables, y compris dans l’encéphale des individus, elles nous renvoient à maints aspects du dossier ovni. Même chose pour « les rayons paralysants » qui n’appartienne plus, de nos jours, à la science fiction. Il y a le « TASER » qui a fait son apparition il y a quelques années au sein des forces de police Nord Américaines et qui projette à 7 mètres de distance des aiguilles fixées au bout de masselottes, elles-mêmes reliées à une source en 50.000 volts par de simples fils. Plus sophistiquée, l’arme laser qui crée un plasma au contact de la cible, dont l’expansion engendre des ondes électromagnétiques ressenties comme très douloureuses par le « sujet ». On entre ici dans le vaste domaine des armes non-léthales, ou prétendument non-léthales ( la mort peut être différée, les micro-ondes pulsées étant notoirement cancérigènes ). Avec des micro-ondes modulées en basse fréquence on peut paralyser des sujets, les endormir. Il est vraisemblable qu’on pourra également effacer leurs souvenirs ou tout simplement les abrutir, les rendre malades ou les tuer. Il est assez significatif que la société qui se proposait d’implanter des puces de 10 microns de diamètres dans les rasoirs produits par la société Gilette s’appelle « Alien Technology ». Vous la trouverez sur internet sans difficulté à http://www.alientechnology.com

Les militaires français rêvaient de missiles de croisière supersoniques ou même hypersoniques (ne produisant ni onde de choc, ni sillage turbulence grâce à la MHD ). Hélas, après mon abandon en 1986 personne ne put « reprendre le flambeau » et je puis témoigner ici de ma conviction que dans les allées secrètes du pouvoir ou dans les laboratoires secrets de l’Armée on ne trouverait nulle recherche liée au dossier ovni ou même à la MHD. En se plaçant sur le pur plan de la stratégie et de la mise en œuvre d’armes nouvelles le ratage fut ici total, non seulement en France mais dans l’ensemble des pays européens, Russie exceptée.

De toute manière, la seule façon dont ces gens perçoivent le sujet OVNI se limite à la possibilité de créer des armes nouvelles. Ils sont comme frappés de myopie. Même s’ils pouvaient faire voler des missiles de croisière hypersoniques discoïdaux, alimenté en énergie par une faible quantité d’antimatière stockée à bord dans une bouteilles magnétique, et même si l’apparence de tels engins s’identifiait totalement à ceux qui furent observés par des témoins dès la fin des années quarante aucun ne … ferait le lien.

Cela me rappelle une réflexion du professeur de physique que j’avais quand j’étais étudiant en mathématiques supérieures dans les années cinquante. A cette époque les Russes venaient de mettre en orbite la chienne Laïka, après avoir réussi à positionner le célèbre « spoutnik », de la taille d’un ballon de football. Tout de suite, j’avais dit à mon professeur : - C’est la conquête spatiale qui démarre. Après une chienne on enverra vite un homme. Il y aura un jour des stations spatiales permanentes en orbite et on ira visite la Lune. - Je pense, m’avait répondu mon professeur, que c’est … un autre problème.

Il était incapable … d’aller plus loin. Je crois que dans le domaine ovni c’est exactement la même chose. Il y a une myopie qui découle de l’incapacité, voire de la peur de porter son regard plus loin. Il y a vingt cinq ans j’avais identifié ce phénomène à un mécanisme de rejet psycho-socio-immunologique. Imaginer que des êtres puissent avoir un avance inévaluable sur les hommes de la Terre est pour la plupart d’entre eux quelque chose de trop déséquilibrant, d’inenvisageable, tout simplement. Alors chacun reste dans son domaine de compétence, se limite à la façon dont il peut gérer le problème. Cela donne toute une palette de comportements. Le militaire dira « moi, ce qui m’intéresse, c’est l’incidence au plan de la défense de notre pays. Le reste en au-delà de mon entendement. Cela … ne me concerne pas ». Le politique pensera « est-ce que cela peut me rapporter des voix ? ». L’ufologue est en général sans grandes compétences et empli de vanité. Il rejettera donc toute interprétation par trop « scientiste » qui l’entraînerait vers des champs de discours où il se sentirait incapable d’évoluer. Le « spécialiste du paranormal » ne regardera le problème qu’à travers son propre prisme. L’homme de média pensera audimat, etc….

J’ai été en contact avec l’homme qui, depuis 1975 se plaça comme une sorte de « monsieur ovni » occulte en France. On lui doit 95 % de toutes les âneries faites dans notre pays dans ce domaine, et Dieu sait s’il y en eut. Je me rappelle qu’en 1977 je lui avais demandé quelle était la raison pour laquelle il s’intéressait au dossier ovni et il m’avait répondu : - Ces gens violent notre espace aérien et c’est inadmissible.

J’avais pris cela pour de l’humour mais, très lié aux militaires dont il était en fait l’émanation il est fort possible qu’il m’ait confié ce qu’il pensait réellement.

Un service a été créé en France en 1977, qui était censé se pencher sur le sujet ovni, recueillir des informations et les traiter. Je passe sur les énormes boulettes qui furent faites par les premiers responsables dans les premières années qui suivirent sa création, lesquelles provoquèrent une cascade de mises au placard et une réduction du service à sa plus simple expression, au point que celui-ci se trouva réduit à … une seule personne.

Depuis la création de ce service la seule chose qui fut réalisée, et qui représente une avancée concrète fut l’analyse effectuée en 1980 par le biochimiste Michel Bounias sur le site de Trans en Provence. Le service officiel s’accroche à ce résultat, comme s’il en avait été le promoteur. En fait tout fut dû au talent et à la compétence de Bounias, aujourd’hui décédé d’un cancer. Par la suite, du moins officiellement, aucune étude ne fut poursuivie pour aller plus loin, aucun écho ne fut donné au projet de simulation que nous avions aussitôt proposé, Bounias et moi, à savoir de vérifier si des micro-ondes pulsées ( qui n’existent pas dans la nature ) ne pourraient pas produire des effets similaires. Non seulement on ne donna pas suite aux projets de Bounias, mais on laissa tranquillement son institution de tutelle s’acharner sur lui et le priver de tous moyens de recherche ( il en fut de même pour moi ). Je considère que le caractère prématuré de son décès n’est pas étranger à la façon dont il fut remercié de sa découverte.

En Europe, la France fut le seul pays à créer il y a 28 ans un service qui, secondé par ce corps militaire astreint au secret qu’est la gendarmerie fut censé « recueillir les informations et les traiter ». Pendant plus d’un quart de siècle les Français entendirent sans réagir des gens dont les compétences restaient très floues leur dire « des analyses sont en cours. Quand nous aurons des résultats vous en serez informés ». Ce qui est saisissant c’est que la population entière d’un pays ait pu se contenter de tels commentaires pendant plus de vingt cinq ans sans réagir. Aujourd’hui ce service est devenu fantomatique. On entend dire qu’on chercherait à réunir un groupe de scientifiques pour essayer de faire le point sur ce sujet ovni. Mais les principaux intéressés, disposant d’expérience et d’idées sont soit décédés ( Bounias ) soit complètement dégoûtés par le traitement qui leur a été réservé pendant vingt cinq années.

La situation n’est pas meilleure dans les autres pays européens, comme l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne, etc.

On a donc fait un tour d’horizon pour la situation européenne et française. Ca n’est même pas le retour à la case départ : il ne s’est simplement rien passé et les protagonistes, quand il y en avait, n’ont pas fait un pas hors de cette même case. Lisez les livres consacrés aux ovnis qui se publient en 2005, vous y trouverez la même prose qu’un demi-siècle plus tôt.

La situation est différente aux Etats-Unis. J’ai évoqué ce point dans un ouvrage que j’ai fait paraître aux Editions Albin Michel, 22 rue Huygens, 75014 Paris, intitulé « OVNIS et armes secrètes Américaines ». En participant en Angleterre en 2001 à un colloque « sur la propulsion avancée » j’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs scientifiques américains et j’ai appris avec stupeur, de leur bouche, que la MHD n’avais pas, comme le reste du monde le croyait, été abandonnée aux USA mais s’était enfoncée dans le secret le plus absolu, dans le cadre de recherches militaires ultra-secrètes. Des celles-ci avaient émergé une torpille MHD hypervéloce, qui aurait atteint la vitesse de 2000 km/h dès … 1980 et dix ans plus tard un avion espion, mythique, Aurora, dont l’existence se trouvait ainsi confirmée.

J’ai été ingénieur de l’Aéronautique et ingénieur d’essai de fusées à poudre. Disons que les machines volantes ne me sont pas totalement étrangères. Ces connaissances, jointes à celles que j’avais en MHD m’ont permis de juger de la plausibilité des propos que j’avais recueillis en Angleterre. Ils sont d’ailleurs fort logiques. Comment imaginer qu’un appareil comme le célèbre avion-espion trisonique SR-71 « Blackbird » ait pu tout simplement prendre place au musée de l’aéronautique de Seattle sans que les Etats-Unis aient pu lui trouver un successeur.

Officiellement, à travers des engins comme le minuscule X – 43 A les Américains annoncent à son de trompe « qu’ils se lancent dans la conception d’engin volant à vitesse hypersonique, propulsés par scramjets », c'est-à-dire par des statoréacteurs où la combustion s’effectue en régime supersonique. De nombreuses photos et films ont été montrés à la télévision ainsi que sur Internet. J’ai examiné ces documents et j’en conclus que les Américains continuent à nous désinformer avec aisance en produisant des document qui ont au moins trente ans. Les inconsistances concernant les photographies sont relevées dans mon site internet dans le dossier http://www.jp-petit.com/nouv_f/X43/X43_1.htm

Mes remarques n’ont été suivies d’aucun écho dans la presse aéronautique ou dans la presse tout court. Cela signifie-t-il que celle-ci cautionne ces documents ? C’est possible. On pourra au passage se demander comment il pourrait se faire que les Etats-Unis aient la gentillesse de nous tenir mois après mois au courant d’un projet qui, s’il correspondait réellement au présent, relèverait de la défense nationale au plus haut niveau. En effet l’engin hypersonique n’est pas qu’une belle avancée en matière d’aéronautique. C’est aussi ce qui permet à la nation qui maîtrise cette technologie d’occuper « l’espace intermédiaire », se situant entre 30 et 120 km d’altitude, trop haut pour des avions et trop bas pour des satellites. La maîtrise de ce domaine de vol représente un enjeu stratégique majeur. A partir d’engins capables de croiser à 10.000 km/h à ces altitudes on peut mettre en œuvre des stations de tir capable de détruire les missiles d’un attaquant, comme on peut intervenir vers le bas, en restant hors d’atteinte des missiles de l’ennemi, incapable d’atteindre de telles vitesses sans se consumer. Ainsi ce simple aspect rend l’information a priori douteuse. Mais chacun peut se former sa propre opinion.

Ces engins sont aussi satellisables, au prix d’une poussée additionnelle délivrée par une fusée. Ce sont en fait les lanceurs de l’avenir. Actuellement nous plaçons sur orbite des charges en confiant à nos fusées les deux fonctions, celle d’assurer la mise en vitesse et celle d’assurer la sustentation. Le résultat est gabegique. Prenez un avions transatlantique et supprimez ses ailes. Demandez à des ingénieurs de concevoir un appareil de transport aérien qui tiendrait en l’air à l’aide de réacteurs de sustentation. Vous obtiendriez, pour un vol transatlantique un appareil ayant le poids d’un Airbus 380 , capable de transporter … quelques personnes.

A l’inverse un lanceur MHD prend son envol à l’horizontale et s’appuie sur l’air. Il consacre l’essentiel de son énergie à sa prise de vitesse. On ne comprend pas comment il peut se faire que les responsables de notre industrie aérospatiale n’aient pas aujourd’hui des projets, des équipes travaillant d’arrache-pied sur ces thèmes « porteurs », si l’on peut dire. Mais l’explication est que personne, en Europe, n’a de connaissances en matière de MHD. Trente années d’abandon complet : cela a son prix.

Sous sa forme lanceur l’engin atteint une taille impressionnante : une quarantaine de mètres de long et sept mètres d’épaisseur. Doté à l’arrière d’une tuyère « semi-guidée », en « cul de canard » ( voir mon livre ) il produit au sol un jet très instable qui engendre des ultra-sons qui pourraient tuer un homme à un kilomètre de distance. En effet le fonctionnement même de cet appareil fait que le « taux de détente » de sa tuyère varie énormément depuis l’altitude zéro jusqu’à l’ionosphère où il évolue. Il est donc impossible de le doter d’une tuyère à géométrie variable et son jet, dans les basses couches est instable. C’est d’ailleurs cela qui fit que les témoins qui purent pour la première fois photographier cet appareil, évoluant exceptionnellement de jour obtinrent une trace « en pointillée » ce qui laissa penser dans un premier temps à une combustion pulsée. Voir l’ouvrage cité.

Sous sa forme « avion-espion » il est plus ramassé, et effectue des sauts de puce hors de l’atmosphère terrestre. Il ressemble alors à un galet ricochant à la surface de l’eau ou à un skieur qui, après avoir perdu contact avec le sol effectuerait une reprise de carres avec changements de direction. Quand il est dans l’atmosphère, l’avion espion est environné de plasma, ce qui se prêt mal à la fois aux observations et aux communications radio-électriques. Celle-ci sont opérées lors de ses sauts de puces où il est alors en vol balistique, sur quelques centaines de kilomètres de diatnce.

En règle générale, je pense que les Etats-Unis ont sur le reste du monde une avance de trente ans dans le domaine de la technologie à application militaires et qu’il doivent en partie cette avance soit à des éléments récupérés en 1947 sur des épaves, soit en ayant simplement pris le sujet ovni au sérieux dès cette époque, ce qui suffirait à impulser des recherche. En effet ils suffit de savoir que « d’autres gens » sont capables de mettre en œuvre des engins capables de voler à des vitesses supersoniques ou même hypersoniques sans créer de Bang pour … se poser la question. Sinon on considère cela comme simplement impossible et on ne se la pose même pas.
Les ovnis émettent de la lumière la nuit. Quand ils accélèrent leur couleur passe du rouge sombre au blanc vif. Tout ceci suggère qu’ils soient environnés par un plasma. Etc…..

Ce qui a freiné ce genre de démarche dans les pays européens, c’est le scepticisme, soigneusement entretenu par l’habile désinformation américaine.

En 2004 j’ai publié un nouvel ouvrage intitulé « l’Année du Contact », toujours chez Albin Michel. J’ai choisi d’adopter la forme d’une fiction en introduisant le personnage de « Peter Small ». Je peux dire ici que toute l’histoire est parfaitement réelle. Les mails reproduits dans ces pages sont à l’identique, mais tous les noms ont été changés. Peter Small est évidemment Jean-Pierre Petit. Tous les personnages cités existent, sous d’autres identités. Ce que ce livre révèle c’est la comportement de certains ufologues, confronté à l’éventualité d’un contact, fut-ce par e-mail. Il est évidemment impossible d’affirmer « au cours de cette aventure nous avons été en contact avec un extraterrestre par échange d’e-mails ». Ce qui nous avait intéressé dans ces échanges c’était l’insistance de notre interlocuteur, concernant le développement en cours de systèmes d’intelligence artificielle aux Etats-Unis, à vocation militaire. A travers ces échanges nous avons réellement pu comprendre à quel point cet enjeu de « robotique adaptative » était important. Ca n’est rien d’autre que la maîtrise complète de la planète.

D’un autre côté nous avons émis l’hypothèse que notre interlocuteur non-identifié puisse communiquer à travers nous par l’intermédiaire d’un … ordinateur. A un moment le personnage, à qui nous avions confié nos soupçons nous écrivit « je suis la personne de chair et de sang qui communique avec vous à travers une interface protocolaire informatisée. Je dois manger pour vivre. Je peux mourir ».

Comme disent les italiens « si non e vero, esta bellà ». Cette aventure nous amena à envisager que si des extraterrestres tentaient de communiquer avec nous, la différence culturelle, ou évolutive ferait que le recours à un tel système, non seulement aurait quelque chose de logique, mais s’imposerait alors de manière incontournable. Comme évoqué dans le livre, nous faisons exactement la même chose avec les chimpanzés Bonobos, qui comprennent 2000 de nos phonèmes et qui peuvent à leur tour nous « parler » ( il n’ont pas de cordes vocales ) en utilisant un écran tactile porteur de deux cent idéogramme réagissant au contact et représentant des mots, des verbes, etc.

Dans toutes ces question ayant trait au dossier extraterrestre la bonne question n’est pas « est-ce que tout cela est vrai, authentique ? » mais « qu’est-ce que j’en retire de concret, d’exploitable et de fonctionnel ? ». J’ai appliqué cette stratégie avec succès dès 1975 en me concentrant sur la question du vol hypersonique sans onde de choc. J’ai fait la même chose avec l’ensemble des textes Ummites. Je peux au passage révéler ce qui établit chez moi, dès 1977 la forte conviction que ces textes venaient d’ailleurs, contenaient des informations scientifiques exotiques, en avance sur leur temps. L’ouvrage publié aux éditions Planeta par l’ésotériste Sesma en 1967, intitulé « Ummo, otra planeta habitado » était consacré à ce dossier et reproduisait de nombreuses informations émanant de ces mystérieux rapports. Dans un des passages il était dit : - Notre univers possède un jumeau, dont la flèche du temps est dirigée en sens inverse de celle du nôtre. Il est énantiomorphe. Les charges électriques des particules y sont inversées. Il ne contient pas le même nombre de galaxies et celles qui s’y trouvent on une structure différente.

Je m’occupais à l’époque de ce qu’on appelle « la cosmologie newtonienne », une approche due à Milne et Mac Crea en 1934. En employant un langage technique j’ai alors opéré dans un espace à sept dimensions ( l’espace des phases ) en injectant ces hypothèses dans « deux équations de Vlasov couplées à une équation de Poisson ». Peu importe le sens exact de ces mots. Disons que cette technique de recours à l’équation de Vlasov, qui décrit « des systèmes non collisionnels » , un classique en astrophysique théorique, fut introduite dans les années 20 par l’indien Chandrasekhar, prix Nobel. Le résultat est de faire « éclater » ce système en un ensemble de 21 équations aux dérivées partielles couplées, véritable casse-tête pour un mathématicien. Or les hypothèses introduites, évoquées plus haut faisaient émerger une solution extrêmement intéressante et élégante. J’eus à l’époque l’impression de composer sur un coffre une combinaison à sept chiffres et de le voir … s’ouvrir telle une caverne d’Ali Baba scientifique. Ma réaction immédiate fut de me dire : - Ces informations ne peuvent être le fruit du hasard, ni correspondre à un canular d’étudiants de la faculté des sciences de Madrid.

En effet, si on modifiait une seule de ces hypothèses, plus rien de marchait, de même que lorsqu’on modifie un seul chiffre d’un combinaison, la porte du coffre ne s’ouvre plus. Il fallait donc que l’auteur de ce texte sachent pertinemment que cette information était décisive, qu’il ait donc déjà fait ces calculs. Mais alors, pourquoi aurait-il adressé ces informations à un obscur ésotéricien espagnol incapable de mes exploiter ?

Pendant 25 ans des nouveaux apports me confortèrent dans l’idée que ces textes avaient été composés par des gens très en avance sur notre époque. Je donne un autre exemple, cité dans mon livre « Enquête sur des extraterrestres qui sont déjà parmi nous « ( Albin Michel 1991 ). Les rapports indiquaient que les constantes de la physique avaient varié au cours de l’évolution cosmique et que par exemple la vitesse de la lumière c avait décru au cours de l’expansion, où R, la « jauge » cosmique, la dimension caractéristique de l’univers, croît. Des considération théoriques m’avaient d’abord amené, sans succès, à essayer une loi du type Rc = constante

Lors d’un voyage à Madrid un des contactés me fournit la version « Ummite » de cette relation : Rc2 = constante

Je revins à mon domicile en proie à la plus grande perplexité. Or il s’avéra que cette relation permettait d’assurer, je le découvris des mois plus tard, l’invariance de l’équation de champ d’Einstein. Ces faits, qui sont nombreux et touchent à de très nombreux domaines de la science font que je souris quand je vois les efforts déployés par certains « ufologues » pour démontrer l’origine purement terrestre de ces feuillets.

Ceci étant, la planète Ummo existe-t-elle réellement où s’agirait-il d’un savant montage, à des fins d’expérimentation, émanant d’extraterrestres mais conçu comme un véritable patchwork à partir d’éléments scientifiques authentiques et peut d’être d’éléments historiques épars correspondant à un présent ou à un passé, proche ou lointain de différentes planètes ? La question est ouverte, mais elle cadrerait alors avec la conclusion de l’astrophysicien qui estime que la probabilité qu’une ethnie quasi-humaine puisse exister à seulement 15 années lumière de chez nous ( le dix millième du diamètres de notre galaxie ) en présentant une différence évolutive, par rapport à nous, de seulement quelques milliers d’années est … voisine de zéro. En effet, si aucun phénomène ne garantit ce synchronisme, si on prend deux planètes orbitant autour de deux étoiles de notre galaxie, il y a les plus grandes chances que leur écart évolutif se chiffre en millions, en dizaines de millions d’années, voire plus.

Je rappellerai au passage que, dûment paralysé, je fus l’objet d’une manipulation chez Rafael Farriols en 1990, à son domicile. Je pus néanmoins apercevoir les pieds d’un des visiteurs qui s’étaient introduits dans ma chambre cette nui-là. Ils mesuraient … 10 cm ce qui ne cadre pas avec les « grands Suédois » évoqués dans les textes Ummites et auxquels les auteurs de ces rapports se comparent.

Mais ceci, comme dirait Kipling, est une autre histoire.

Jean-Pierre Petit,
Ancien directeur de Recherche au Cnrs

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